L’agriculture emploie près de 80% de la population active à Madagascar et demeure un secteur stratégique au développement du pays – 30% du PIB.
Ce domaine contribue activement à la sécurité alimentaire des ménages et à leur monétarisation. Il se caractérise principalement par une petite agriculture paysanne, avec des exploitations familiales de petites tailles.
Sur la côte Est du pays, les principales productions vivrières rencontrées sont : le riz et le manioc – respectivement 1er et 2ᵉ̀ᵐᵉ aliments de base de la population malgache, la patate douce, la banane, etc…
Du fait de la diversité de ses climats (Tropical Humide à l’Est, Tempéré au Centre, Aride au sud et au sud-Ouest, Tropical sec à l’ouest) Madagascar dispose d’une importante diversité de filières horticoles.
Celles-ci comprennent principalement : des productions légumières (tomate, pomme de terre, oignon, etc.), des productions fruitières tempérées (pomme, poire, pêche, etc…), des productions fruitières tropicales (banane, mangue, mangoustan, goyave, ananas, noix de coco… et litchi) et des épices (girofle, poivre, vanille, cannelle, etc…)
Cette importante diversité entre filières tropicales et tempérées permet à Madagascar d’être relativement autonome et de limiter ses importations à quelques produits rares.
Le litchi est originaire de Chine où sa culture est attestée depuis plus de 2 100 ans. Il est essentiellement répandu dans les provinces du sud-est du pays (Guangdong, Fujian, Yunnan).
Introduit à l’Ile de la Réunion en 1764, puis à Madagascar sur l’Ile St-Marie en 1802, il s’est développé sur la grande terre sous l’impulsion des colons asiatiques et créoles en 1940-1950 (Montagnac, 1960), et s’est établi avec succès sur la côte Est de Madagascar, car l’environnement pédoclimatique de cette partie de l’île était particulièrement adapté à cette plante (pluviométrie annuelle abondante et bien répartie, températures basses durant l’hiver australe, important réseau hydrographique et sols riches en bordure de rivière).
Les premières zones de production développées furent celles de Brickaville et de Tamatave car à l’époque coloniale, ces 2 régions constituaient les principaux bassins de production de fruits de l’île, fournissant notamment 10 000 tonnes de litchis et d’agrumes.
Les premiers vergers de litchis ont été mis en place par les colons pour accompagner le développement de cette culture et augmenter la production (Jahiel et al., 2014).
Le litchi ayant la capacité de s’adapter à différents types de sols, de climats et d’altitudes, il est très répandu à Madagascar. Il peut se retrouver dans différents types d’écosystèmes de la côte Est, et même dans les zones d’altitudes (hauts plateaux).
La technique de multiplication par marcottage aérien, aisément maitrisable, a facilité le développement de cette culture et son appropriation par les petits producteurs.
Sur le plan agronomique, la plante est très sensible au manque d’eau, en particulier en période de croissance. L’arbre du litchi, de 5 à 10 m en moyenne, peut atteindre une hauteur de 20 mètres et produire l’équivalent de 80 à 100kg de fruits frais par année à l’âge adulte. Sa silhouette générale est assez ronde, son feuillage est dense et bien couvrant.
En Chine, le litchi appelé aussi « cerise de Chine », était considéré comme le fruit le plus raffiné de l’Empire Céleste, et fut traditionnellement offert aux empereurs. Si de nombreuses variétés sont cultivées en Chine, il n’en existe qu’une seule à Madagascar : la variété Kwaï-Mee, qui signifie «goût de cannelle». Une variété prisée des Européens, notamment pour sa belle couleur rouge et son goût savoureux. Sa généralisation sur la côte Est a été favorisée par l’utilisation du marcottage aérien, technique de multiplication végétative qui a permis de standardiser la récolte et proposer un seul type de produit aux marchés extérieurs.
La floraison à Madagascar se fait à partir du mois de juillet à la faveur de l’hiver Austral et dure environ un mois. La récolte intervient généralement au mois de novembre dès lors que les fruits sont jugés matures.
Le litchi est reconnu pour ses nombreux bienfaits liés, en particulier, à sa teneur en vitamine C et en glucides. Il est aussi peu calorique avec seulement 66 calories pour 100g de litchi.
Source : https://sante.journaldesfemmes.fr d’après les données issues de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses).